Pompidor Isidore - Généalogie de Mosset

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Pompidor Isidore

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Isidore Pompidor (1770-1837)


Isidore Pompidor
est né le 15 mars 1770 à Mosset de Jacques Pompidor, originaire de Prats-de-Mollo et de Marie Prats de Mosset. Il épouse Marie Parès, originaire de Prats de Mollo.
Sa tante Thérèse Pompidor est servante à Perpignan de Pierre d'Aguilar alors que son père Jacques (1731-1803) est en 1784 Garde Général des eaux et forêts de d'Aguilar à Mosset.
Le père de Isidore, Jacques, était "pagès" c'est à dire riche propriétaire, et jouissait du privilège d'appartenir à la capitainerie du Roussillon et, à ce titre, d'être garde du Duc de Noailles, gouverneur du Roussillon, du Conflent et de Cerdagne. Cette position n'a pas empêché le fils Isidore de jouer un rôle important à Mosset pendant la Révolution comme représentant du peuple et plus précisément comme Commissaire du Directoire exécutif du canton de Mosset. Dès 1789, à 19 ans, il se range du côté des révolutionnaires et est lieutenant de la Milice Nationale de 1789.
Ayant reçu une très bonne instruction il est greffier à la mairie de Mosset du maire Joseph Porteil en 1792.
Il est de 1808 à 1815 adjoint de Joseph Porteil, maire de Mosset, poste qu'il doit abandonner en 1816 étant catalogué "bonapartiste". Il reste cependant au Conseil Municipal de Mosset dont le maire n'est autre de 1806 à 1821 son cousin germain Julien Prats, fils de l'acquéreur de Corbiac.
Il quitte Mosset pour Prades en 1830 et devient contrôleur des contributions.

Administrateur du district de Prades
(ADPO LP1078)
Le 2 mars 1795, il est commissaire adjoint, administrateur du district de Prades

Vente d'une rente le 25 floréal an III (14 mai 1795)
Vente d'une rente constituée au denier 20 ou censal de 3000 livres en capital et à 55 livres en pension payable tous les ans après le décès de Jacques Pompidor, père du soumissionnaire avec hypothèque sur les biens du dit Pompidor, provenant de l'émigré Aguilar, soumissionnée par Isidore Pompidor fils domicilié à Mosset conformément à la loi du 13/09/1792
Ouverture de enchères sur la somme de 2250 livres
Le Directoire a adjugé au citoyen Isidore Pompidor fils de Mosset la rente pour 2250 livres soit 15 fois le revenu net imposé au denier 20. (ADPO 1Q517)

Commissaire du Directoire exécutif
pour l'administration municipale du canton de Mosset du 30 nivôse an IV (20 janvier 1796) au 1 ventôse an VI (19 février 1798) au moins. (ADPO L1405)

Isidore Pompidor et le service armé.
Le 1er mars 1796, le citoyen Isidore Pompidor, ex administrateur du district de Prades dans l'âge de la première réquisition, vient de me présenter un procès verbal du juge de Mosset [Joseph Porteil] qui le nomme son greffier sur le motif qu'il est propre à bien remplir cette fonction. (ADPO L380)
Le 4 mars 1796, Pierre Thomas demande à sa hiérarchie s'il doit partir à l'armée :
"Si toute la jeunesse de cette commune ne s'est pas rendue au dépôt de Perpignan, vous devez un attribuer la cause au citoyen Pompidor qui, comme il n'a pas rejoint, ceux qui doivent partir ne font que dire qu'ils sont prêts à se rendre et à servir la patrie, d'où besoin sera, pourvu que ce fuyard se rende aussi. Je vois qu'ils ont une forte raison sur cet objet, car je vois avec douleur, et toute la France le voit aussi, que ce ne sont que les pauvres qui font mordre la poussière aux ennemis, qui font triompher la république par le sang qu'ils versent aux armées et non les riches car ils devraient être regardés comme ennemis de la république, attendu qu'ils ne cherchent qu'à se soustraire aux lois, qui les forcent à se rendre utiles à la patrie." (ADPO L380 PICT119)

Le 25 pluviôse an 5 (13 février 1797) Pierre Thomas, commissaire du Directoire exécutif pour l'administration municipale du canton de Mosset, s'oppose à la nomination d'Isidore Pompidor comme secrétaire de l'administration municipale du canton de Mosset, nomination illégale : il est à l'âge de la première réquisition. (ADPO L1405)

Départ au service
le 4 nivôse an VII (24 décembre 1798)
Taille = 4 pieds 5 pouces 1/2
Parti le 1 nivôse an VII pour rejoindre le dépôt de chasseurs à cheval à Libourne au
e Régiment de chasseurs à cheval(ADPO L380)

Demande d'exemption de service
Le 30 prairial an VIII (13 juin 1800), Isidore Pompidor (1770-1837)
demande de jouir de la faculté accordée par l'article 2 de la loi du 17 ventôse dernier.
"Le maire de la commune de Mosset considérant que les motifs exposés sont vrais, que le pétitionnaire a rempli les fonctions d'administrateur du district de Prades jusqu'à la mise en activité de la Constitution de l'an VIII, que depuis qu'il est parti avec le 14e Régiment de chasseurs à cheval, il n'est revenu dans la commune que le 20 du courant porteur d'un billet d'hôpital, donné à Lyon le 4 du courant par le commandant du détachement, signé Lopet,
que son père et sa mère, outre qu'ils sont avancés en âge d'environ 70 ans, sont atteints des infirmités qui les empêchent de faire par eux-mêmes le travail et les affaires essentielles de leur maison, sur ces motifs estime que les pétitionnaires doit être admis à se faire remplacer au service militaire
."
( ADPO 100EDT39)

Testament de Marianne Prats, veuve de Jacques Pompidor du 10/01/1810 à Prades
Elle donne :
A Isidore Pompidor, son neveu, le petit jardin de Codalet.
A Isidore Pompidor, Thérèse Pompidor, Geneviève Pompidor, Paule Pompidor, Raymond Pompidor, ses neveux tout le mobilier à se partager.
A Paul Pompidor, et Raymond Pompidor, tout le reste à se partager.
 A Catherine Pompidor, sa nièce, veuve de Pompidor Isidore, l'usufruit de tout tant qu'elle vivra. (ADPO 3E23/66 Pierre Bordes Folio 4)
.
Usage du remplacement
le 4 messidor an VIII (23 juin 1800)
Isidore Pompidor appelé par la loi du 23/08/1793 sous les drapeaux de la République aurait joint le 14e Régiment de Chasseurs à cheval, qu'étant dans l'impossibilité de continuer son service
Les dispositions contenues dans l'article 2 de la loi du 17 ventôse an VIII (8 mars 1800) permettent de se faire remplacer par un suppléant, à ceux des réquisitionnaires qui seront reconnus plus utiles à l'État en continuant leurs travaux ou leurs études, qu'en faisant partie de l'armée,
Voulant user de cette faveur,  Isidore Pompidor a présenté au notaire, Maître Bordes, le citoyen Jean Baptiste Roquelaure, travailleur de  terre, domicilié à la commune du Bousquet, département de l'Aude, fils de Jean Roquelaure, aussi travailleur de terre et de Marguerite Beille mariés, âgé de 18 ans 7 mois et 7 jours, taille 1,65 m , cheveux noirs, front ouvert, yeux roux, nez gros, bouche moyenne, menton rond et visage ovale.
Jean Baptiste Roquelaure a déclaré vouloir se mettre en lieu et place d'Isidore Pompidor et en remplaçant. En cas d'inobservation de son engagement, le dit Roquelaure est soumis à toutes les voies de rigueur prescrites et ordonnées par les lois et aussi de la même manière que le dit Isidore Pompidor y est assujetti.
Il a été octroyé, en présence du citoyen François Galiay, ministre du culte, domicilié à Codalet et de Jean Roca, praticien et notaire domicilié à Prades, requis qui ont signés avec le dit Pompidor. Le dit Roquelaure a déclaré ne savoir. (ADPO 3E23/58 Bordes notaire)

Location d'un troupeau
L
e 20 novembre 1806, Isidore Pompidor, propriétaire à Mosset, a donné à titre de cheptel, à Rose Laplasse (1742-1827) veuve Morer (1737-1789), habitants à Mosset, 80 bêtes à laine, 32 moutons, 29 brebis et 19 bourrechs dont 10 males et 10 femelles. L'acte est conclu pour une durée de 2 ans.
En échange elle devra fournir 46 kilos et douze hectogrammes de laine par an. Elle devra nourrir, héberger et soigner à ses frais les animaux. En fin de contrat elle devra rendre à Isidore Pompidor la même quantité de bêtes.
Pour cela Rose Laplace oblige tous ses biens à Mosset consistant en maison, champ.
Le kilo de laine a été estimé par les parties à 1,50 F le kilo et le bétail à 400 F. (ADPO 3E23/62 Page 205 Me Bordes)

Le 20 octobre 1812, Isidore Pompidor, a reçu en pièces métalliques de Isidore Radondi, cultivateur à Mosset, présent et acceptant, la somme de 932,50 F à savoir 908 F pour le remboursement de l'estimation des bêtes à laine que Isidore Pompidor avait données à cheptel à Rose Laplace veuve Morer. selon acte reçu par Pierre Bordes le 20 novembre 1806.
Et le restant de la somme pour les frais concernant l'acte et l'inscription hypothécaire qu'Isidore Pompidor avait prise contre Rose Laplace veuve Morer le huit septembre 1810.
Le dit acte est fait en exécution des conditions de l'acte de vente que ladite Rose Laplace veuve Morer aurait consentie en sa faveur devant Me Lavall notaire le 11 mai 1811. (ADPO 3E23/68 Folio 239 Pierre Bordes)

3E23/69 Folio 121 Pierre Bordes le 30/05/1813
Joseph Terrals
Vend à
Isidore Pompidor
une maison "Rue de Dalt "au 10 Carrer de la Font de Las Senyoras (N°187) confrontant :
- d'orient avec Marianne Cantié veuve et épouse Bruzy (N°188)
- du midi avec la rue de dalt soit
- du couchant avec Joseph Estève (N°190)
- de septentrion avec la rue au-dessous du château soit Carrer sota Muralla
pour la somme de 1000 francs
Intervient au payement Jean Cortie tailleur à Perpignan en payement :
1 - de 830 francs pour le montant de 2 lettres de change souscrites par Terrals et adossée par Cortie en faveur de Jean Baptiste Broch de Perpignan pour le payement desquelles celui-ci aurait obtenu un jugement rendu par le tribunal de commerce de perpignan le 29mai 1806 et de celle de 120 francs à compte des frais liquidés par le tribunal.

Pompidor Isidore, membre du Conseil d'Arrondissement de Prades, 03/05/1807.(ADPO 2M26)

Témoin
au procès de Pierre Respaut le 21/7/1808 à Perpignan (ADPO 2U47)

Adjoint au maire Joseph Porteil
(1751-1824) en fonction le 28/09/1812 depuis le 9/1/1808.
Pompidor Isidore, né le 15/03/1770, 4 enfants, fortune de 1600 francs. (ADPO 2M36)

3E64/46 N°404 Folio 278 Felip le premier juillet 1825.
Isidore Pompidor se reconnaît débiteur de Martin Climens, son beau-frère de la somme de 2060 F que ce dernier est lui a procuré par son crédit est Isidore Pompidor a promis de rendre à Martin Climens à volonté de celui-ci

Percepteur à Prades en 1831

Incendie et reconstruction de la maison
au 2 Plaça San Julia
La maison [N°318 au 2 Plaça San Julia et 2 Carretera de Prada] d'Isidore Pompidor est incendiée dans la nuit du 27 au 28 novembre 1833. La maison est assurée à la compagnie Le Phénix. Le devis pour la reconstruction s'élève à 5364 francs.
Le constructeur est choisi après adjudication aux enchères. Gaspar Bès est adjudicataire à 4143 francs. Joseph Bazinet apporte sa caution. La durée prévisionnelle des travaux est de 5 mois. (3E47/22 N°168 Folio 117 Vincent Paris Le 27/04/1834)
Le 02/12/1834, Gaspar Bès reçoit de Mr Ange de la Compagnie le Phénix la somme de 4064 francs, les travaux étant terminés. (3E47/22 N°413 Folio 304 Vincent Paris)

Acquisition de la maison d'école et de mairie
Le projet d'acquisition d'une maison d'école et de mairie de 1836 n'avait pas abouti. La subvention demandée n'avait probablement pas été obtenue.
Mais la loi du 18/06/1837 (articles 40 et 46) oblige les communes de se doter d'une école primaire.
Il faut encore attendre l'année 1844 pour en définir en accord avec la sous préfecture les modalités.
La solution retenue n'est pas la construction mais l'achat d'une maison. Le choix se porte sur la maison d'Isidore Pompidor dans la rue del trot [qui va de la rue actuelle à celle de Santa Magdelena].  
La maison a été vendue par les 4 héritiers : Sébastien, Jacques, Catherine et Marguerite. Ses 4 enfants sur 6 en vie en 1844. Ils n'ont pas eu de descendant.

Partage de sa succession
Le partage de sa succession a lieu le 30/09/1850 chez Me Lacroix.

 
Mis à jour le 27/07/2017
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