Matheu Galceran - Généalogie de Mosset

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Matheu Galceran

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Galceran Matheu (1657-1720)
Pages-Batlle de Mosset de 1699 à 1720
(Sosa 840 des Pares-Garrigo)



MATHEU Galceran Joan Agusti (1657 - 1720) (Sosa 840) a été batlle de Mosset de 1699 à 1720. Il a succédé, dans cette fonction, à Miquel Lavila. C’est son fils Sébastien (1693-1745) qui lui succèdera.

Habitation
Il est très probablement le propriétaire de la maison du 10 Plaça de Dalt (JDM de 09/2004 ) et du 7 Escaler del Jutge, maisons qui portent des épigraphes identiques en ce qui concerne le style mais qui diffèrent par la date :1713 pour la première et 1732 pour la seconde. (Voir les article sur les épigraphes dans le JDM N°39 et N°45)

Lors de la libéralisation de l’utilisation des fours à pain à la Carole en 1719, il est le batlle en place. Voir le texte particulier sur les fours à pain.Fours à pain de La Carole (https://histoiredemosset.fr/fourspain.html)
Le 4 janvier 1719, une assemblée des chefs de famille des maisons de la Carole, est convoquée par parole sur la place publique de Mosset en présence de Galceran Matheu (1666-1720), pages batlle de Mosset et de Jean Cantié sous batlle.
Le représentant de la seigneurie est don Dominique de Crouilles et de Santa Pau de Biure et de Margarit (1687-1777), fils et procureur général de la Dame dona Raphaëla de Crouilles et de Santa Pau de Biure et de Margarit (décédée le 03/02/1719 soit un mois plus tard), baronne de Mosset, veuve de Don Juan de Biure et de Margarit (1629-1701), domiciliés à Perpignan.
Sont présents : François Fauria (1662) charbonnier, Emmanuel Savoyard, Louis Savoyard (1670-1723), Joseph Lacombe (1676-1734), François Lacombe, Joseph Vila, Jean Bardier, Joseph Forcade (<1685-1720), Jean Antoine Serre, Jean Brizaut (1667-1776), Raymond Peix, Raymond Fauria (1666), Jean Cusi (1681), François Portell (1664) charbonnier, tous chefs de maisons du hameau, convoqués par François Fauria, doyen des habitants de la Carole.
A ce titre, François Fauria a annoncé la proposition suivante :
«Vous savez que depuis un certain temps passé la baronnie de Mosset a le bien d'un four à cuire le pain dont nous avons l'usage en payant un certain prix de ferme ou autrement.
Depuis treize ans le dit four nous a été affermé en commun par ladite Dame d'Aguilar au prix de douze livres par année et par la charge consistant à transporter dans les greniers à foin du château de Mosset tout le foin qui proviendrait, chaque année, des prés de ladite Dame appelés
" prés de l'horta ou de la Devèze de la foun del tell. "
Ceci nous causait de grands inconvénients et des querelles entre nous, pour avoir travaillé au dit transport de foin les uns plus que les autres, plus les grandes dépenses que ce même transport nous occasionnait et les douze livres que nous devions payer comptant chaque année.
Cet état de choses a fait que le four n'a pas été entretenu. Maintenant il faudrait aller et pétrir à Mosset et faire faire notre pain au four de la ville appartenant à ladite Dame, ce qui nous serait fort incommode plus tous les droits que nous devrions payer.
Aujourd'hui pour obvier ces inconvénients et faciliter le paiement il vous est proposé, comme vous le savez déjà, dit par M. don Dominique de Margarit d'Aguilar, procureur de ladite dame, sa mère, de nous bailler et accorder une emphytéose (*) perpétuelle sur le dit four de la Carole, qui nous serait accordé aux charges des conditions ci-après :
1 - à condition qu'il nous baille et accorde en emphytéose perpétuelle le dit four de la Carole, à l'usage commun ou particulier, en disposer comme nous le trouverons, pour notre usage seulement et non pour les étrangers, sans pouvoir le vendre, le céder ni l'aliéner pour quelque cause, raison ou prétexte que ce soit.
2 - à condition qu'il soit permis à tous les chefs de maisons, actuels ou futurs habitants de la Carole, de se servir du dit four pour cuire le pain et d'en faire, si nous voulons, dans nos maisons, bien entendu pour notre usage particulier et non pour les étrangers.
3 - à condition de faire du bois dans les bois de ladite baronnie de Mosset et ses dépendances, en y causant le moindre dommage, pour l'entretien du dit four et pour ceux que nous bâtirons dans nos maisons.
4 - à condition pour chacun de nous et de nos héritiers, utilisateurs particuliers et chefs de maison, habitants de la Carole, de payer à ladite Dame d'Aguilar et à ses héritiers et successeurs, chaque année le jour de la fête de Saint-Michel de septembre, 2 livres 3 sols et 4 deniers monnaie de France, chacun s'engageant sur ses biens et droits, meubles et immeubles présents et à venir.
5 - à condition que les habitants de la Carole, en raison du droit d'entrée du présent bail emphytéotique délivreront à la dame d'Aguilar ou au dit M. son fils et procureur 7 poules grasses et bonnes.
»
Sur lesquelles propositions, après délibération, unanimes, ils acceptent le dit bail de four à faire le pain du lieu de la Carole.
Ils ont nommé François Fouria et Joseph Lacombe auxquelles ils ont donné pleins pouvoirs.
Témoins  : Jean Cantié sous baille de Mosset, Joseph Ribes brassier, Onoffre Bordes notaire.
Signent don Dominique d'Aguilar, Onoffre Bordes.
Les représentants des habitants de Mosset ne savent pas signer.
Mosset le 16 janvier 1719.
(*) La caractéristique de l'emphytéose réside dans le fait qu'en compensation d'une redevance très modeste, sans qu'il ait à indemniser le locataire, le bailleur devient, en fin de contrat, propriétaire des améliorations et des constructions que le locataire aréalisées pendant la durée du bail.

 
Mis à jour le 27/07/2017
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