Escanyé Ferdinand - Généalogie de Mosset

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Escanyé Ferdinand

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Ferdinand Escanyé (1795-1874)
Militaire - Député - Polytechnicien 1812



Remarque

Le texte qui suit est l'œuvre d'Etienne Frénay parue dans le Nouveau Dictionnaire de Biographies Roussillonnaises- 1789-2011 - Tome 1 - page 410
Publication de l'Olivier 2, rue Théodore Guiter 66320 Pézilla-la-Rivière.

Biographie

Escanyé (Ferdinand, Joseph, Sébastien), né à Vinça, le 2 octobre 1795, mort à Perpignan le 22 décembre 1874.
Militaire, député de l'arrondissement de Prades (1831-1834)

Ferdinand Escanyé est le fils de Sébastien Escanyé* et de Thérèse Parès. Après des études au collège de Perpignan, il prépare à Toulouse le concours d'entrée à l'École polytechnique où il est reçu 55 e en 1812. Après un an d'études, il est envoyé en 1813 à l'École d'application d'artillerie et du génie de Metz où il assiste, en 1815, pendant les Cent jours, à la campagne de Waterloo.

Ferdinand Escanyé
Ferdinand Escanyé 1795-1874

Mis en demi-solde par les Bourbons, il est réintégré en 1816 dans un régiment d'artillerie à Toulouse, passe le concours d'officier d'état-major le 20 janvier 1819. Lieutenant d'état- il participe en 1823 à la campagne d'Espagne, est promu capitaine le 24 septembre 1823.
Le 26 novembre 1827, à l'âge de 32 ans, il épouse Marie Clara, fille de Jean Clara et d'Angélique de Balanda. Ferdinand Escanyé devient le cousin germain de Jean-Baptiste de Balanda, et se trouve lié par des liens de parenté avec de nombreuses familles légitimistes du département.
En 1827, après la bataille de Navarin, où les flottes combinées de l'Angleterre, de la Russie et de la France détruisent l'escadre turco-égyptienne d'Brahim Pacha, il est envoyé en Grèce pour lever les plans des côtes et forteresses de la Morée.
De retour en France en 1830, il se présente à la députation en octobre 1831 dans le district de Prades où il affronte le négociant banquier François Durand*. II est élu le 30 octobre 1831  avec 52 voix sur 98 votants grâce, semble-t-il, à une coalition des légitimistes et des républicains. Il fait d'abord partie de l'opposition de gauche. Il contribue efficacement avec François Arago à la construction de la route de Mont-Louis. Il proteste en 1832 contre la qualification de « sujets » donnés par le ministre Duchâtel aux citoyens français, présente un amendement en faveur des officiers disgraciés pour motifs politiques. Chevalier de la légion d'honneur le 10 avril 1832, « il se montra plus bienveillant à l'égard du ministère ». Cependant, le 10 mai 1834, il se déclare à la Chambre pour une occupation restreinte de l'Algérie mais contre sa colonisation. Il fait valoir que les vins de l'Algérie concurrenceront ceux des Pyrénées-Orientales, qu'il vaut mieux utiliser les crédits que réclame Alger pour « créer les routes qui nous manquent (... ), agrandir le Port-Vendres et encourager l'instruction », d'autant que la nouvelle colonie voudra plus tard se séparer de nous « en rompant tous ses liens comme les États-Unis ont fait à l'égard de l'Angleterre ».
Candidat aux élections législatives, le 21 juin 1834, Ferdinand Escanyé est battu par Joseph Lacroix, président du tribunal civil, soutenu par la préfecture. Lacroix obtient 62 voix sur 117 votants.
Ferdinand Escanyé réintègre l'armée, est nommé à Perpignan, n'obtient pas de nomination en Algérie, est promu chef d'escadron en 1839. II garde des relations avec le général de Castellane* quand celui-ci quitte Perpignan pour Rouen à la fin de 1847. Le 4 mars 1848, Castellane est placé en disponibilité par François Arago*, ministre de la guerre puis mis à la retraite. Rallié au prince président Louis Napoléon Bonaparte, Castellane est réintégré dans l'armée en septembre 1849. Ferdinand Escanyé le félicite. Castellane le remercie et « s'afflige (...) de le voir toujours chef d'escadron ». Ferdinand Escanyé est nommé lieutenant-colonel le 22 décembre 1851 et mis à la retraite le 15 décembre 1855. Frédéric Escanyé* est son fils unique.

Sources :
- ADPO 2E2473, 124W411£200
- Médiathèque de Perpignan, Papiers Escanyé
- DBF. 1970. T. 12, p. 145
- Capeille 1978, p. 191
- Chauvet 1909, p. 241
- Le journal des Pyrénées-Orientales, 17-24 mai 1834
- La Veu del Canigo, 22 octobre 1911

 
Mis à jour le 27/07/2017
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