Biographies : Arrous Pierre - Généalogie de Mosset

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Biographies : Arrous Pierre

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Pierre Arrous (1864-1945)
Maire de Mosset de 1908 à 1912



Pierre Arrous
dit “Pereto Guerra” probablement parce que sa mère s’appelait Marie Laguerre est né à Mosset le 18/11/1864 et y est décédé le 12/08/1945.
Il était menuisier et épicier.
Son épicerie a connu une longue vie avec sa fille Mathilde jusqu’aux années 1980 puis avec Yvette Borreil qui n’a fermé qu’en fin 2007.

Service militaire
Il figure sur le Tableau de recensement de tous les jeunes gens de  la classe 1884 avec le N° 52.
Il est déclaré “Bon pour le service” mais il est dispensé, son frère étant sous les drapeaux (Sébastien Arrous qui s'est engagé le 12/08/ 1884 et qui fera une carrière militaire pour finir Chef de Bataillon.)
Il sait lire et écrire. (Archives de la mairie de Mosset )

L’homme politique
Selon Yvonne Payri, sa petite fille, il est Radical socialiste et anti-clérical.
Homme de gauche, lisait la Dépêche du midi, comme "Piqueterre" c’est à dire Jacques Not des Cabanots.
C'était aussi, paraît-il un "chaud lapin"
En 1913 ou 1914 il est candidat du parti radical socialiste et socialiste républicain pour le canton de Mosset avec Joseph Mercader, maire de Vernet de 1908 à 1931, qui fut le promoteur de la construction par Gustave Violet du monument de l’Entente Cordiale..
Il est Conseiller Municipal de 1900 à 1904 (Maire = Corcinos Joseph) puis de 1904 à 1908 (Maire = Rousse Jean) puis de 1913 à 1919, comme 1er Adjoint (Maire = Monceu Isidore) et enfin de 1912 à 1913 (Maire = Marty Baptiste).
Il est élu maire de Mosset de 1908 à 1912 et au Conseiller d'Arrondissement en 1922
Il fut le promoteur de l’électrification de Mosset en 1911.et de la construction de l’actuelle école communale.

Pierre Arrous et la justice
A l’audience du 10-08-1900 du Tribunal de première instance de Prades  Arrous Pierre Rousse, menuisier et propriétaire a un différent concernant l'arrosage à partir du canal avec les mariés Jacques Rolland  père et  Montrepeau Espérance, tous les deux possédant un champ à "La Crouette".  (ADPO 3U3105).Par ailleurs il figure sur la liste pour désignation des jurés du 15/08/1909. (ADPO 2390) :

Pierre ARROUS dit Pretou Guerre de Yvonne Payri-Gatel :
Je regrette, surtout auprès des jeunes, le choix de mes sujets mais, pour moi, Mosset reste une enfance familiale heureuse. Voici donc mon grand-père "en Pretou, el faste". L'atelier était Place d'en Bas, entre la maison Arbos et le porche de l'église. Une petite porte, un escalier à claire-voie et voilà "le sanctuaire" de création. Une grande ouverture donnait sur la rue de l'abreuvoir Sainte Madeleine. Il y avait deux établis : un pour parrain, un pour son père Adolphe, le cafetier menuisier. Mon grand-père avait été Compagnon du Tour de France, c'est à dire qu'il était allé de Paris à Lyon, de compagnonnage en compagnonnage de menuiserie, pour donner à ses qualités innées d'adresse, la richesse et le brillant inconnus à Mosset. Là il avait appris aussi le sens de la solidarité, la sympathie pour l'autre, ce qui explique, en partie, son goût pour le social : Maire de Mosset et conseiller d'arrondissement de Prades. Margueritte Ramonette, grand-mère de Michel Arrous, me disait que, dans chaque maison de Mosset, il y avait un lit et une armoire (qui sont encore chez nous) œuvres de parrain. C'est ce que les parents des jeunes mariés offraient au nouveau ménage, car je pense qu'il y avait peu de dot ou même pas du tout. Enfants, ma sœur Louisette et moi, allions à l'atelier la nuit, quand il fallait livrer un cercueil le lendemain matin. Je nous vois dans les copeaux réguliers et bouclés, dans le bruit des rabots sur des planches de plus en plus lisses, dans l'odeur de la colle chauffée sur la braise, dans la senteur de la cire, dans le bruit régulier des clous enfoncés. Nous tenions compagnie à parrain, sans aucune tristesse, dans la clarté d'une bougie dans sa lanterne. Le travail terminé, nous revenions fièrement à la maison. Et demain, sortant en courant de l'école à 11 h, nous essayerions, enfants familiers de la mort, d'assister à l'enterrement dans le vieux cimetière, abandonné maintenant. (JDM)

Mosset de Jean Bousquet 1999
Au début ils étaient : maçon, menuisier, forgeron, tailleur de pierre, cordonnier, maréchal-ferrant, sabotier, cafetier, aubergiste, épicier, buraliste, boucher, barbier, puis, avec le temps, ils ont disparu sans avoir formé d'apprentis ; ils n'avaient pas de successeurs, ou ces derniers n'étaient pas intéressés et les ateliers, les échoppes, les commerces, ont disparu. Seuls restent aujourd'hui l'épicerie d'Yvette et la boulangerie de l'autre Yvette. Et qui les remplacera le jour où elles décideront d'arrêter ?
Pourtant qu'il était florissant notre village avec tous ses artisans ! Les menuiseries des frères Arrous, de Borreil, d'Estève qui fleuraient bon les copeaux. Tout ce qui était bois était l'oeuvre de ces artistes du rabot, du ciseau et de la varlope. Les buffets, les armoires, les lits, les tables, les chaises, les planchers, les escaliers, droits ou tournants, des berceaux mais aussi des cercueils, rien n'était fait à l'extérieur du village. De bons ouvriers, d'ailleurs Pierre Arrous n'était-il pas Compagnon du Devoir car il avait fait le tour de France des Ouvriers.

 
Mis à jour le 27/07/2017
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