Escanyé Frédéric - Généalogie de Mosset

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Escanyé Frédéric

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Frédéric Escanyé (1833-1906)
Homme politique


Remarque liminaire

Le texte qui suit est l'œuvre d'Etienne Frénay parue dans le Nouveau Dictionnaire de Biographies Roussillonnaises- 1789-2011 - Tome 1 - page 411 - Publication de l'Olivier 2, rue Théodore Guiter 66320 Pézilla-la-Rivière.

Biographie

Frédéric Escanyé, né le 15/05/1833 à Thuir (Pyrénées orientales), mort le 01/09/1906 à Perpignan (Pyrénées orientales).
Avocat, conseiller de préfecture (1870), conseiller général de Perpignan (1865 - 1876), conseiller général de Thuir (1871 - 1880) et de Sournia (1881 - 1906), député de l'arrondissement de Prades (1876 - 1877, 1878 - 1881, 1881 - 1885, 1891 - 1906).
Fils de Ferdinand Escanyé, Frédéric est issu d'une famille de juristes. Comme son grand-père Sébastien Escanyé, il est avocat et franc-maçon. C'est aussi l'héritier d'une dynastie parlementaire. Son père est député de Prades (Pyrénées orientales) de 1831 à 1834 et son grand-père fut représentants des Pyrénées orientales à l'assemblée législative (1791 - 1792). Par sa mère, Marie Clara, fille de Jean Clara et d'Angélique de Balanda, il est apparenté au royaliste Henri Bertrand de Balanda.

Frédéric Escanyé
Frédéric Escanyer 1833-1906

Fils de Ferdinand Escanyé, Frédéric est issu d'une famille de juristes. Comme son grand-père Sébastien Escanyé, il est avocat et franc-maçon. C'est aussi l'héritier d'une dynastie parlementaire. Son père est député de Prades (Pyrénées orientales) de 1831 à 1834 et son grand-père fut représentants des Pyrénées orientales à l'assemblée législative (1791 - 1792). Par sa mère, Marie Clara, fille de Jean Clara et d'Angélique de Balanda, il est apparenté au royaliste Henri Bertrand de Balanda.

À la suite de la proclamation de la IIIe République, le 04/09/1870, il devient membre de la commission municipale de Perpignan. Il est également secrétaire, puis président du comité de défense nationale des Pyrénées orientales. Du 18 octobre au 30/12/1870, il exerce les fonctions de conseiller de préfecture. Il donne sa démission pour servir dans la légion des mobilisés des Pyrénées orientales avec le grade de lieutenant, mais l'armistice avec l'Allemagne intervient avant son départ.

En 1871, il est élu conseiller municipal de Perpignan et conseiller général du canton de Thuir, mandat qu'il conserve de 1871 à 1880. En 1876, Frédéric Escanyé est élu député de l'arrondissement de Prades sous l'étiquette républicaine (5056 voix contre 5051 voix pour le candidat conservateur Joseph de Gelcen). C'est l'un des 363 députés républicains qui mettent en minorité le cabinet de Broglie conduisant Mac-Mahon à dissoudre la chambre. À la suite de cette dissolution, Frédéric Escanyé est battu aux élections législatives d'octobre 1877 par Joseph de Gelcen, candidat conservateur (5381 voix contre 5261), mais l'élection est invalidée et Frédéric Escanyé et réélu en 1878 sans concurrent.

Battu aux élections cantonales de 1880 à Thuir par Léon Vilar maire de Bages, il est élu le 02/04/1881 dans le canton de Sournia, mandat qu'il conserve jusqu'à sa mort en 1906.
En 1881, il remporte les élections législatives de l'arrondissement de Prades sous l'étiquette opportuniste face au candidat radical Albiot. En revanche, il échoue aux élections législatives de 1885 faces au radical Édouard Vilar et ne se présente pas aux élections de 1889. Édouard Vilar, élu aux sénatoriales de 1891 démissionne de la chambre des députés.
La voie libre, Frédéric Escanyé remporte les élections législatives partielles du 08/03/1891 sous l'étiquette opportuniste contre Paul Vilar, maire radical de Prades et Jean Bès - Sire également radicale. Cette victoire est la première d'une longue série.
Ainsi, il enlève sous la même étiquette, les législatives de 1893 avec 5801 voix contre 359 à Noé candidat conservateur et 309 à Pelras, candidat antisémite ; celle de 1898, cette fois sous l'étiquette républicain progressiste, avec 6314 voix contre 592 à Noé (candidat conservateur) et 526 au marquis de Dax d'Axat (candidat réactionnaire) ; et celle de 1902 au cours desquelles il bénéficie du soutien actif d'E Emmanuel  Brousse, avec 6068 voix contre 2086 pour le maire radical de Prades Jean Petit, 1892 à Albert Circan (candidat républicain libéral) et 38 au socialiste Jean Manhalt.

Frédéric Escanyé francmaçon

Escanyé Frédéric figure sur la liste des adhérents à la "Sincère Amitié," Loge du Grand Orient de France crée en 1805 à Prades

(Deux siècles de maçonnerie en Roussillon de Patricia Ramon-Baldie et Jacques Mongay.)

Les législatives à Moset
L'homme politique


Instruit, laborieux, modeste, il s'occupe activement des intérêts du département.
A rendu beaucoup de services à l'arrondissement de Prades ou il compte beaucoup d'amis

Rue à Perpignan


Une rue porte son nom à Perpignan depuis le 21/10/1912.



Souscription à Mosset


Le conseil municipal de Mosset décide le 12/05/1906, 3 mois avant son décès, de lancer une souscription pour Frédéric Escanyé député.

En revanche, Frédéric Escanyé n'est jamais parvenu à s'imposer aux élections sénatoriales. En effet, il échoue face à Édouard Vilar en 1891 ; faces à Élie Delcros à la sénatoriale partielle organisée à la suite du décès d'Emmanuel Arago en 1897 ; efface à Jules Pams à la sénatoriale partielle de 1904 consécutives à la mort du même Elie Delcros.
Aux élections législatives d'avril 1906, il se présente affaibli par la maladie, sous l'étiquette radicale. Pour la première fois de sa carrière, il ne dispose plus du soutien de l'Indépendant qui le qualifie de "vieillard et de malade qui a droit à la déférence de tous" et doit combattre son ancien lieutenant Emmanuel  Brousse (Angliciste soutenu par l'Indépendant) et le socialiste Jean Manalt. Il semble que le sénateur Édouard Vilar et joué un rôle déterminant en ne soutenant pas la candidature du député sortant.
Dans son rapport au préfet du 19/04/1906, le commissaire de Bourg Madame raconte que lors d'un dîner à Odeillo, Édouard Vilar aurait raconté en présence d'Emmanuel Brousse des « histoires gaies sur M. Escanyé pour démontrer que le gâtisme de celui-ci. »
Emmanuel Brousse est élu avec 52 % des voix contre 45 % à Frédéric Escanyé et 3 % à Jean Manalt. Frédéric Escanyé s'éteint quelque mois plus tard le 01/09/1906 à la je de 73 ans. Il semble qu'il y ait « dévoré une grande partie de sa fortune pour soutenir la République, » selon le rapport du commissaire spécial au ministre de l'intérieur (1906).
L'analyse de ces professions de foi et de ses affiches électorales montrent qu'il évoque peu  les questions nationales. Le scandale de Panama, l'affaire Dreyfus ou la séparation de l'église et de l'État ne sont guère évoquées. En revanche, l'accent est mis sur les sujets d'intérêt local. La protection des produits agricoles, la défense et la promotion de l'élevage et l'achèvement de la voie ferrée et des chemins vicinaux sont les thèmes privilégiés et récurrents des campagnes des électorales de Frédéric Escanyé.
À la chambre, en 23 ans de carrière parlementaire, Frédéric Escanyé se consacre pour l'essentiel à la défense des intérêts de son département et dans une moindre mesure aux questions coloniales. Il est ainsi l'auteur, en 1879, avec Lazare Escarguel et Jean Forné d'une proposition de loi visant à amnistier les condamnations prononcées par les conseils de guerre depuis 1870 dans le département des Pyrénées orientales ; il est également rapporteur de plusieurs projets et propositions de loi portant sur la vigne et le vin (1879, 1885, 1893), intervient à plusieurs reprises pour trouver des solutions au financement des chemins vicinaux (1894), dépose un amendement relatif à la ligne de chemins de fer de Prades à Olette dans le cadre de la discussion du budget de 1896. En matière coloniale, il est l'auteur de plusieurs rapports consacrés à l'administration des villes d'Alger et d'Oran (1880) et au service maritime postal entre la France et l'Algérie (1893)

Sources :
- ADPO 3M229, 3M283, 3M284, 3M286, 3M288, 3M290, 3M291, 3M23, 3M294,3M296, 3M385, 3M388, 4M299,
- BONET, 2004, pp.84, 120, 125, 132, 136, 137, 148, 149, 156, 582,
- CAPEILLE, 1914, pp.191, 192
- CARBONNELL, 1961, pp. 330-357,
- CHAUVET, 1934, pp. 96-100
- DBF, 1968, t, 5 pp.1626-1627
- VILAR, 1991, pp. 18-34, 41-57,
- Le Républicain du 17  février1891
- Le Canigou du 27 février 1897
- L'Indépendant du 22 avril 1902et 13 avril 1906
- Le Roussillon du 3 septembre 1906.


 
Mis à jour le 27/07/2017
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